Le Costume Quiberonnais 
"Le costume breton est apparu après la révolution française qui va bouleverser les classes sociales et donner aux paysans et paysannes une liberté non seulement politique mais aussi une liberté vestimentaire grâce à l'abolition des lois somptuaires. Les costumes bretons sont essentiellement ceux d'une classe sociale, la classe paysanne. D'ailleurs dans les années 40 - 50 on disait toujours, quand on se mariait en costume qu'on se mariait en costume de paysanne, à Sérent dans le morbihan. Et c'est grâce à ces paysans et paysannes que le costume breton a connu une sans cesse évolution depuis la révolution française et jusqu'en 1940. En 1920 une étude a été faite par René Yves DRESTON qui dénombre 66 modes de costumes en Bretagne. Si l'on prend pour exemple le groupe Vannes Auray, c'est la mode qui occupe l'une des plus grandes aires vestimentaire de Bretagne, son territoire s'étend à 50 communes. .................................................

Il est compose pour les femmes d'une coiffe dite de type primitif en forme de toit avec un repli porté sur le boned (coiffette ou bonnet.) d''une robe à col de dentelle et manches pagodes garnies de velours noirs ainsi que le bas de robe, un tablier à large devantier ceci dans le secteur d'Auray, Grand-Champ…............... 
..................................Le costume des hommes se compose d'une veste courte à revers et haut col de velours. D'un gilet de même composition ou d'un gilet de velours de couleur brode de fleurs surtout dans le secteur de Vannes. Les chapeaux ont des larges rebords et de longues guides de velours. ............." (www.fetes-arvor.org/pages/presentation/costumes.php) Presqu'île de Quiberon A Quiberon pour ce costume de fête, le col de dentelle est remplacé par une guimpe épinglée sur la robe et un chale (Mouchouër) en général de velours brodé, mais il y en a en tulle ou en soie brodés. Ce chale présente trois plis horizontaux tenus par des épingles ce qui dégage la nuque et la met en valeur. Le tablier n'a qu'un petit devantier épinglé sur la robe . Les Quiberonnaises en costume du dimanche étaient de véritables pelotes d'épingles !

Certaines des danseuses du groupe du foyer laïque Quiberonnais portent un costume à l'origine plus ancienne. C'est le costume porté aux champs pendant longtemps.(merci à ceux qui enverrons des photos au site )

Les femmes portaient une chemise blanche (giviz) et un jupon rouge au corselet gris ou gris rayé, le tout recouvert d'une broz (jupe) noire, un caracot noir et un tablier souvent noir lui aussi. (Dans les communes côtières, le deuil durant longtemps et tout le monde étant plus ou moins apparenté, la base du costume était noire car il y avait beaucoup de décès en mer).Les 2 tresses de leurs cheveux se relevaient et étaient maintenues par le petit bonnet blanc. Un fichu blanc autour du cou.

Quand il faisait chaud, pour travailler elles retiraient leur jupe et leur caracot et protégeaient leur jupon avec leur tablier. Quand le soleil tapait trop fort ou que le vent était frais elles portaient le fichu blanc en foulard noué sous le menton. Souvent les vieilles femmes en repliaient les coins à l'intérieur pour ne pas les salir. Aux pieds elles avaient les habituels chaussons de feutre noir renforcés de peau et les Botou koad (sabots de bois) qu'elles retiraient bien sur pour entrer dans la maison. Ceux qui ont dansé au groupe de danse du foyer laïque quand les danseurs en costume paysans portaient ces sabots se souviennent des claquements des sabots sur les pavés et des cris joyeux des spectateurs lors des sorties "oh les Botou koad ! " 
Les robes longues jusqu'au sol se sont raccourcies au fur et à mesure que la mode moderne racourcissait et ces dernières années on voyait encore des grand mères "en coiffe" mais portant des vêtement modernes. Mme Sébert qui travaillait à l'école maternelle laïque par exemple, Maria Valer femme de pêcheur a Port Haliguen et bien d'autres
Le costume velours des hommes a été abandonné très tôt (date à préciser ) Quant à leur costume "de tous les jours" il était composé pour les marins d'un pantalon et d'une vareuse en toile ( bleus pour les Quiberonnais, souvent rouges pour les pêcheurs d'origine du Guilvinec) et d'un pull rayé. On ne voit plus les marinières et les pulls rayés que sur les duchentils de nos jours ! Ils portaient aussi un boned plad(bérêt large de type alpin qu'on peut voir sur certaines cartes ) qui est devenu un peu moins large et plus tard une casquette (kastetenn) et des bottes faites de sabots avec une bande de cuir haute avant l'avènement des bottes en cahoutchouc. Les hommes aux champs portaient, comme les femmes,les Botou koad et leurs chaussons de feutres noir renforcés de peau aux talons et aux semelles Je tiens ces renseignements de ma mère, Janine Rougeau qui pendant longtemps s'est occupé des costume du foyer laïque (dans les années 50-60) et avait fait beaucoup de recherches à ce sujet quand la "celtitude" n'était pas encore aussi répandue. Elle brodait les tabliers des costumes des petites filles de la maternelle pendat les récréations.
Anecdotes : Il y même eu un moment ou les pêcheurs Quiberonnais de souche et les Guilvinistes se reconnaissaient de loin car les uns portaient une vareuse large et un pantalon etroits, les autres une vareuse étroite sur un pantalon large. Merci au lecteur qui pourra attribuer sa tenue à chaque groupe (Mme J.Rougeau) Lorsque ma grand mère a acheté sa maison à Port Haliguen en 1933 , dans le jardin pendaient des bandes de tissus noir aux branches des arbres et des arbustes. La coutume était de mettre le jardin en deuil lors d'un décès en déchirant un gilet sombre du défunt ou un tablier sombre de la défunte eet en accrochant les bouts dans le jardin. Ogée, Ingénieur Géographe est envoyé par le roi au 18ème siècle pour faire un inventaire critique des côtes de France. Il écrit entre 1777 et 1789 le dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Il décrit la presqu'île de Quiberon. Le texte suivant est tiré de son article sur Quiberon (merci à Messieurs Bernier et Luco) : J’observerai seulement que sur toute cette côte de Bretagne, il n’est pas deux villages dont le costume, surtout pour les femmes, soit semblable. Leurs habillements et leurs coiffures , qui ne sont pas toujours de bon goût, n’en sont pas moins chers. Les marchés des villes voisines, où affluent les habitants de ces côtes, offrent, en ce genre, un spectacle très bizarre et très varié. La fortune ne les fait pas encore quitter leur costume, et la seule différence entre les habits de la femme d’un colon riche et d’un colon moins opulent consiste en ce que les uns sont de soie quand les autres sont de laine, mais tous ont la même forme
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